Lenah Plumardente

“Il n’y a pas de liberté sans risque, sans ignorance, sans aventure.”

Biographie

An 548 – 558 : Lenah est née à la fin du premier mois de l’année, un 30 du mois d’Alrunn, non dans sa tribu mais au cœur même de la forêt. A l’image du vent de l’Ouest qui vient réchauffer les terres intérieures, sa naissance fut accueillie comme une bénédiction par ses parents qui ne l’espérait plus. Elle était la seconde née de la fratrie, après son frère, âgé de quelques années de plus qu’elle.

Les premières années de sa vie furent baignées par la douceur chaleureuse du foyer des Plumardent. Famille des plus influentes parmi la tribu Dunan, elle avait une place de choix et un avenir déjà tracé dont elle ne doutait pas un seul instant. Ses parents étaient de fiers chasseurs, aimants et attentionnés avec leur petite dernière, quoique parfois un peu absents, à cause de leurs chasses prolongées dans les terres duniennes ou au-delà. Ce fut davantage son frère qui s’occupa d’elle, ombre veillant à ce qu’elle ne manque de rien. Et bien vite, Lenah prit confiance, dans ce cocon familial. Si elle se révéla fortement timide dans ses premières années, son appartenance aux Plumardent la rendit bien vite présomptueuse, persuadée d’être promise à un grand avenir.

Elle passait le plus clair de son temps libre à suivre son frère, comme son ombre, lui vouant une admiration sans borne. Tout ce qu’il pouvait dire, faire ou penser, était ce qui devait être. Mais si on aurait pu craindre que cette petite fille effacée et timide, toujours dans les pas de son frère, ne saurait s’affirmer… Tel ne fut pas le cas. Bien au contraire, puisqu’elle avait tout ce qu’elle désirait au fond, elle devint rapidement capricieuse, et exigeante autant avec les autres qu’avec elle-même. Elle voulait devenir comme son frère, non… Elle désirait plutôt ardemment le surpasser, sur tous les domaines.

An 559 – 568 : Ce fut dans une impatience croissante qu’elle attendit de pouvoir débuter son apprentissage. Avide de découvertes, curieuse en tout point, elle ne fit finalement pas partie de ceux qui n’osaient guère, mais plutôt de ceux qui posaient bien trop de questions sur tout sans exception. Elle n'aimait pas la lecture et les chiffres, tout ce qui lui demandait un temps soit peu de concentration, et qui était bien trop abstrait pour elle, si bien qu'elle était presque analphabète. Lenah excella davantage dans tous les exercices pratiques. C’était plus facile pour elle de bricoler des pièges, rafistoler des arcs ou des brides, plutôt que de compter et lire. Ce qui tombait bien était que les Dunans ne lui demandaient pas mieux.

Elle savait déjà ce qu’elle voulait, Lenah, quand elle chercha les meilleurs moyens de s’attirer l’attention des plus grands chasseurs de la tribu, pour apprendre des meilleurs. La concurrence n’en était pas moins forte, et pour la première fois, elle se heurta à quelques difficultés. Elle ne supportait tout simplement pas le second disciple qu’avait choisi son maître, voulait prouver par tous les moyens qu’elle était meilleure que lui. Elle courrait plus vite, sautait plus loin, visait mieux. Tout était bon pour le rabaisser et prouver à son maître qu’elle était la meilleure. Mais elle ne l’était pas, et la plupart de ses efforts pour le démontrer avait plutôt l’effet inverse, si bien qu’elle nourrit des ressentiments croissants à l’égard de son rival.

An 569 – 575 : Elle n’en devint pas moins chasseresse de plein droit, après dix longues années de formation, prête à voler de ses propres ailes. Incapable de faire la part des choses pour autant, elle était bien plus mauvaise chasseresse quand elle devait travailler en équipe, et passait le plus clair de son temps en solitaire, ou à conjuguer avec son frère. Lenah partait toujours plus loin, toujours au plus profond des terres, toujours plus longtemps. Il lui arrivait régulièrement de ne pas revenir pendant des jours, sur les traces d’une proie particulièrement coriace… Ou tout simplement absorbée par la contemplation de quelques étrangetés qu’elle s’empressait ensuite de rapporter à la tribu, au grand désarroi de la plupart. Elle était avide de découvertes, et difficile de contrôler ses élans, maintenant qu’elle était libre de ses faits et gestes. Si ses parents s’inquiétaient souvent pour elle, cherchant à contrôler ses ardeurs, son frère s’en amusait davantage.

Lenah ne dessinait pas très bien, mais elle avait commencé à peaufiner son art ces dernières années, consignant dans son petit calepin l’ensemble de ces découvertes, que ce soit de nouveaux lieux à ajouter à sa carte, des créatures encore jamais vues, ou des plantes aux propriétés inconnues. Seulement, elle n’osait plus ennuyer sa tribu avec ses découvertes, si bien qu’elle commença à vouloir se rapprocher des Luspiens, mais la méfiance de sa tribu envers ses derniers la retenait de trop en dire.

Lenah n’aimait pas les fêtes ni la foule, encore moins les Hald. Elle redoutait autant qu’elle jalousait les chamans et se méfiait des esprits, surtout depuis la sombre histoire qui avait mené son frère à perdre épouse et enfant. Mais ce fut pourtant le 19 du mois de Leif de l’an 572 qu’elle fit cette rencontre, qui changea bien vite sa routine solitaire, faite de chasse et de découverte. Un loup, ce n’était pourtant pas inhabituel sur les terres duniennes où ils étaient légion. Elle aurait dû proprement l’achever, à le voir la patte prise dans le piège d’un chasseur – peut-être même l’un des siens – mais elle décida sur un coup de tête de le libérer, encaissant un cuisant coup de croc sur l’avant-bras en guise de remerciement. L’ombre, de gris clair et de blanc, s’évanouit au loin pour ne plus jamais revenir. Tout du moins, c’était ce qu’elle croyait, car l’animal la suivit des jours durant, à rôder non loin de son campement. Elle songea tout d’abord à chasser ce loup étrange et sans meute, au regard bien trop perçant et expressif, mais ne put s’y résoudre.

Ce manège continua un certain temps, ombre blanche à sa poursuite, jusqu’à ce qu’elle prenne l’habitude de le voir rôder à chacune de ses sorties, jusqu’à ce qu’ils finissent par s’apprivoiser mutuellement, dans une compréhension qui se passait de mots. Le loup ne demandait pas grand-chose pour le nourrir, et se contentait bien souvent des os des proies qu’elle abattait. Il était assez petit, et ne paraissait pas bien hostile finalement, si bien que sa famille toléra sa présence, même si Lenah était différente depuis qu’elle l’avait trouvée. Elle parlait moins, se révélait plus secrète, surtout quand il était question de celui qu’elle refusait de nommer autrement que l’Ombre Blanche. Elle avait peur des jugements hâtifs qu’ils proféraient, alors qu’ils la complimentaient d’avoir domestiqué un loup comme seul un dresseur en serait capable. Mais elle ne l’avait pas domestiqué, non. Elle laissa volontairement sa famille dans le flou, car elle considérait le loup comme son égal. Un compagnon, un ami sur qui elle pouvait compter… Et leur relation était bien trop fusionnelle, comme si d’un regard, elle pouvait deviner les sentiments qui habitaient le loup. Si ce lien était puissant, il était inutile de le traduire par des mots. Elle s’en préservait bien.

Ces derniers temps, on l'avait appelé à la prudence, après les derniers événements qui s'étaient produits. Les rumeurs parlaient de la magie qui s'éveillait, d'esprits agités, et de créatures de légende qui prenaient vie. Les chefs de clan étaient inquiets, et une peur mêlée d'excitation se distillait en elle dès qu'elle quittait la ville, après ce qui s'était produit à l'Arbre Monde. Elle n'aurait jamais cru que de telles choses se produiraient, et tout semblait possible maintenant. Quelque chose allait changer, en bien ou en mal, et elle escomptait en découvrir davantage.

Rien ne ressemble plus à un innocent qu'un coupable qui ne risque rien

Derrière l'écran

On me connaît sous de le nom de Nao et j'ai beaucoup trop.  Je vous ai trouvé grâce à une vile corruptrice ! et je vous trouve disons, splendide ? Pour ne pas faire redondant avec magnifique ! x).

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Lenah Plumardente ft Marie Avgeropoulos