Kolga Geirrodr

"Le courage croit en osant, la peur en hésitant."

Biographie

Autrefois, deux enfants d’environ quatre ans sont sortis de la forêt en plein hiver, se tenant par la main. Silencieuses et méfiantes, elles étaient nues, à peine couvertes de leur longue chevelure blonde. Elles ont croisé un chasseur, qui fut interloqué par la vision des deux filles baignées dans la lumière de la lune bleue.
La première regardait le ciel avec une forme d’admiration mystique, sa chevelure imprégnée de rosée. Ses yeux bleu cristallin semblaient comme scintiller sous les reflets de la lune bleue.
A coté d’elle, dans l’ombre, une jeune enfant identique, mais qui semblait bien plus froide, immobile, avait son regard tourné vers le chasseur, comme si elle surveillait une proie.

Le chasseur n’osait s’approcher. Quand la première fillette l’aperçut, elle fit un bond en arrière, glissa, tomba et se mit à courir dans la forêt. Sa sœur resta un instant immobile, surveillant le chasseur, puis la rejoignit en courant. L’homme crut à une hallucination. Mais pour en avoir le cœur net, il entra dans la forêt, où il trouva bien des traces des enfants.

Il réussit à les apercevoir, mais elles l’attaquèrent. Elles restaient des enfants, seuls leurs dents réussirent à lui faire mal, sans vraiment le blesser. Il réussit à les assommer, puis les ramena dans son clan. Il découvrit sur le retour un chariot dunnien en morceaux, qui devait être là depuis un bon moment.

[*Les enfants sont amnésiques, elles ne se souvenaient plus de leur passé. Elles voyageaient autrefois avec leurs parents, lorsqu’ils furent attaqués un soir. Les enfants avaient pu s’enfuir, mais le choc psychologique face au massacre de leurs parents et la sensation de devoir fuir pour leur vie fut si violent qu’elles en oublièrent leur passé.]


Etrangement, personne ne savait d’où elles venaient. Et bien qu’elles comprenaient ce qu’on leur disait, les fillettes n’avaient pas l’air très bavardes ou confiantes. Après un passage auprès d’un shaman (pour être certain qu’elles ne soient pas maudites), elles ont rencontré le reste du village. Aegir, un dresseur ami du chasseur, réussit à s’attirer l’attention et la sympathie des petites. Il s’attacha aux deux fillettes. Alors il commença par leur donner un nom : Himinglaeva (celle qui scintille vers le ciel) et Kolga (la froide). Le clan lui confia la garde des demoiselles, et elles parvinrent petit à petit réussit à trouver leur place.
Himinglaeva était douce, tendre, elle adorait les animaux, et semblait fascinée par les runes. Kolga, quant à elle, adorait se battre et voulait toujours être meilleure que sa sœur, si bien qu’elle la força à s’entrainer au combat. Kolga gagnait souvent, sauf en foret, car Himinglaeva gagnait toujours si elle était entourée d’arbre. Elle était moins forte, mais plus agile, et plus astucieuse.

Himinglaeva lui disait toujours « Je te vois… ». Kolga pensait qu’elle parlait là du fait qu’elle n’était pas discrète, ou trop lente, mais en réalité sa sœur la connaissait mieux qu’elle-même. Pour Himinglaeva, lui dire qu’elle la voyait était sa façon de dire qu’elle ressentait ce qu’il y a de meilleur en elle, et surtout... qu’elle l’aimait !

Le père n’apportait pas beaucoup d’attention à Himinglaeva. La jeune fille n’ayant pas assez d’ambition ni d’ardeur, elle ne le fascinait plus autant qu’avant. Par contre, Kolga était devenu aussi précieuse que la prunelle de ses yeux. Elle était bagarreuse, pleine d’ardeur, de passion. Il adorait qu’elle ait gardé son coté sauvageonne. Et Kolga en était certaine, elle ne cessait de dire « Kolga deviendra une légende ! ».



Un soir, comme chaque soir de pleine lune, alors que les enfants avaient environ 6 ans, leur père accepta de les emmener en forêt regarder le ciel, assis sur un immense rocher.

Ce soir là fut cependant différent. Tandis que le père s’était assoupit pour se reposer, Himinglaeva et Kolga furent parcourues d’un frisson en entendant un chant, de plusieurs petites voix, peu rassurantes.  

« Ecoutez, écoutez, jeunes filles. Car l’une de vous va pousser son dernier souffle lors d’une nuit de pleine lune comme celle-ci. L’une a un cœur animé par la curiosité, l’autre est inspiré par le sang.
Mais l’heure approche... plic ploc… les gouttes de votre temps s’écoule..
Chacune de vous dispose en vous de quelque chose d’unique, à chacune peut s’ouvrir un avenir légendaire, mais pour l’équité de ce monde, une seule pourra vivre, lllllssshhhh l’approche de votre combat va réveiller une créature…  la première qui fauchera la vie de l’autre recevra ce dont elle a le plus rêvé... flatch ! Voilà que le protecteur n’est plus… vous avez trop tardé… la bête l’a tué… …sssshhhhh….. Le souffle enflammé de la bête se propage sur les mortels, il est l’heure de se faire dévorer, ou de faucher ! »

Un nouveau frisson se fit sentir, un vent glacial leur donna la chair de poule. Le père se réveilla et les ramena, sans comprendre pourquoi les deux fillettes étaient si calmes. Une fois au lit, Himinglaeva se tourna vers sa sœur, lui donna un sourire tendre et lui jura qu’elle ne pourrait jamais la tuer, que ça devait juste être une mauvaise blague des esprits.
Mais Kolga ne dit pas un mot, elle se retourna dans son lit, a réfléchir.



Quelques années plus tard vint le soir du grand sacrifice. Les filles, leur père et quelques autres personnes étaient restés au clan, mais Aegir voulu emmener les deux enfants regarder la lune ce soir-là, pour leur conter l’histoire une nouvelle fois. Himinglaeva ne voulait pas y aller, mais son père ne voulait pas la laisser seule. Il lui ordonna de faire ce qu’il lui demandait, et elle obéit.

Quand il s’endormit une nouvelle fois sur le rocher, la forêt devint soudain totalement silencieuse… On entendait le son du vent, le silence fut étourdissant et assommant tant il était lourd.

Kolga se leva pour aller boire au cours d’eau non loin. Elle fit tomber deux gouttes d’eau sur le sol, et le son la fit frissonner. Pour une raison qu’elle ignorait, elle crut que c’était du sang. Elle murmura tout bas « plic...ploc… », restant immobile, le regard perdu dans le vide.

Après quelques minutes, Himinglaeva se leva pour aller réveiller son père, mais son intuition lui signala un danger derrière elle. D’instinct, elle se jeta sur le côté pour éviter l’agression. Lorsqu’elle se retourna, sa gorge se noua et elle fut incapable d’émettre le moindre son. Face à elle se tenait sa sœur, tenant le couteau de chasse de leur père, avec lequel elle venait de fendre l’air à l’endroit précis où se trouvait sa gorge la seconde précédente.

Un combat débuta, Himinglaeva esquivant avec difficulté les attaques incessantes de sa sœur. Tandis que Kolga rentrait de plus en plus dans une rage noire, elle commença à hurler comme une démente « KOLGA DEVIENDRA UNE LEGENDE ! ». Le père se réveilla, la scène le fit pâlir, et il se précipita alors vers les filles. « Himing, qu’as-tu fais a ta sœur bon sang ?! » Il tenta d’enlacer Kolga pour la calmer, mais le couteau glissa sur une grande partie de sa gorge. La terre se gorgea du flot de sang s’écoulant, et il ne tarda pas à s’effondrer.
Kolga resta un instant à le regarder, serrant en ses mains le poignard. Sa sœur terrifiée fit deux pas en arrière en tremblant, et s’enfuit vers le clan, vite prise en chasse par Kolga.
Une fois au clan, le combat repris, mais personne n’entendit les cris étouffés dans la gorge de celle-ci. Dans la bataille, une torche fut renversée, enflammant la demeure où se déroulait un banquet pour ceux qui n’étaient pas partit a l’arbre monde.
Himinglaeva éprouvant de plus en plus de difficulté à esquiver, les deux filles chutèrent près du feu. Kolga réussit à se mettre au dessus de sa sœur, et saisi son poignard à deux mains pour tenter de la poignarder en plein cœur. Mais celle-ci ne se laissa pas faire, et avec une planche brulante, elle frappa Kolga en plein visage. L’un des clous se planta dans l’œil droit, et laissa un gros hématome sur le front de celle-ci et des traces de brulure. Kolga se releva, chancelât, puis tomba en arrière.

«Kol…ga…lég..égende…».

Himinglaeva se précipita pour prendre sa sœur dans ses bras… «POURQUOI ?»
« Kolga devait devenir la bête… elle … voulait que son nom reste en mémoire des gens...
Ko…Kolga est...Désolée…», elle caressa la main de sa sœur dans un sourire déchiré par la douleur.

Kolga rendit son dernier souffle, tandis que sa sœur criait aussi fort que ses poumons le lui permettaient. Elle hurla jusqu'à en perdre de nouveau sa voix. En larme, serrant sa sœur, elle pria les dieux et l’esprit de l’aider.
Des points noirs commencèrent à obscurcir son regard, puis elle sombra dans l’inconscience.

A son réveil, il ne restait plus grand-chose du bâtiment principal du clan… Elle aida au mieux les blessés, et le médecin… Elle enterra difficilement sa sœur et son père…

Elle partit avant le retour des autres. Elle n’était pas née ici, on avait accordé une chance à elle et sa sœur, et elles avaient presque tout détruit sur leur passage…
Elle ne voulait pas leur faire offense plus longtemps. Elle devait partir, le vrai but était de s'éloigner, de respirer, de réfléchir et... de tout recommencer, pour avoir peut-être une nouvelle vie ?

Elle prit le minimum nécessaire, et elle demanda au chasseur par où se trouvait le lieu d’où elle et sa sœur venaient. Elle enlaça le chasseur, qui su alors qu’elle était Himinglaeva par sa tendresse. Puis elle quitta le clan en direction de l’horizon.

Trois jours plus tard, elle se réveilla avec en face d’elle une rune avec un « X » gravé dessus,  la rune attaché a une cordelette pour faire office de collier. Elle ne vit personne autour et elle était certaine de ne pas avoir vus cet objet avant de s’endormir... Bien qu’il fasse nuit, ce qui lui laissait un doute. Le collier semblait pour une personne plus âgée, et était sali par la terre, mais avait une odeur d’écorce de chêne. Elle le mit autour de son coup, elle ne savait pas pourquoi, mais c’était devenu son objet le plus cher. Le chasseur la retrouva et la ramena au village quelques jours plus tard.
Les évènements étranges avaient attiré la curiosité du Dagda du nom de Gärn Perceneige. A son arrivée, il se vit confier la petite, qui se retrouvait sans famille. La jeune fille ne prononça plus un mot à partir de ce jour. Après avoir eu connaissance de ces quelques informations sur ce qui c’était passé grâce aux villageois, il comprit que la tragédie avait été causée par un esprit. Il partit donc en chasse de la créature qui avait pris possession de l’enfant, accompagné de son escorte et de la sœur. Qu’elle ne fut pas la surprise de la jeune fille quand elle se retrouva nez-à-nez avec a sa sœur encore vivante ! Mais cette dernière n’était plus vraiment elle-même, il ne restait plus qu’une fillette sauvage assoiffée de sang. Gärn, épaulé par la jeune fille et quelques combattants se chargea de détruire définitivement l’esprit grâce à un rituel de purification. Le cœur de la jeune fille sombra dans un abîme de désespoir lorsqu’elle vit mourir sa sœur une seconde fois. Elle savait qu’il ne fallait, mais... C’était sa sœur jumelle… C’était la moitié de ce qu’elle avait toujours été.
Suite à cet événement, Gärn la trimballa avec lui, restant distant et très observateur. La petite eu un peu de mal au début, car elle n’était pas habituée a tant de discipline. Elle apprit vite à obéir sans poser de question. Elle restait silencieuse et discrète pour ne pas le déranger, et tachait de lui être utile au maximum. Mais son assurance et son sens du devoir et du sacrifice forçaient le respect. Au fur et à mesure qu’elle vivait avec lui, elle se mit à éprouver pour lui une véritable fascination.
Chaque soir, elle s’entraînait, dans l’espoir de chasser un jour des démons afin de protéger les autres. Pour elle, il n’y avait pas de doute, ce qui c’était passé avec sa sœur n’était autre qu’un jeu pour des êtres dépourvus de compassion.
Gärn quant à lui avait appris ce qui s’était passé dans le village, ceux qu’elle avait perdu ce soir-là. Bien que Himinglaeva n’en parlait jamais, un villageois lui raconta le combat entre les fillettes.

L'année suivante, elle était sous la tutelle de Sisiff Olarfun, une vieille shaman qui n’avait pas beaucoup de temps a lui accorder, mais qui était toujours bienveillante envers elle.
Un an a passé depuis qu’elle a été acceptée dans ce nouveau clan, elle va parfois voir Gärn,  qu’elle voit comme la personne la plus incroyable au monde, mais elle ne vit plus chez lui.

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Aujourd'hui,
Elle ne semble plus désespérée face aux autres, elle est devenue travailleuse, organisée, observatrice, mais un air de rêverie plane toujours sur son visage comme si elle était ailleurs. Chaque jour sa sœur lui manque, c’est pour ça que, chaque soir, elle s’entraîne dur au combat et à la méditation. Elle a en effet choisi de devenir une shaman, mais... L’y autoriserait-on ?

Sisiff l’a surnommé Petite Aurore, suite au fait que chaque matin celle-ci était assise sur une branche à regarder le soleil se lever. Sa tutrice la regarde toujours avec attention, lui cherchant une famille qui pourrait l’accueillir pour qu’elle puisse s’épanouir davantage que comme l’assistante d’une vieille dame. Elle pouvait sentir que l’enfant ressentait le besoin de recevoir de l’affection d’un parent, elle voulait juste un père, ou une mère. Et elle en était d’autant plus certaine, que c’était l’un des deux sujets dont elle parlait le plus dans ses rêves (elle était toujours bavarde en dormant).
Un soir, alors qu’elle cueillait quelques champignons, elle aperçut Gärn sur un sentier. Elle l’accompagna alors sur un petit bout de chemin. Puis, alors qu’il la croyait muette, elle prononça « C’est  Kolga … je m’appelle Kolga ».

Depuis, elle porte le nom de sa sœur. Ainsi, elle réaliserait le rêve de celle-ci : les gens se souviendront de son nom, car elle compte bien sauver des vies !

Peut-être l’avez vous déjà aperçu courir dans la forêt, escalader un arbre pour regarder les étoiles, faire des courses pour d’autres, aider les personnes qu’elle croise, murmurer aux animaux, fermer les yeux pour sentir le vent caresser son visage et ses cheveux. Ou peut être êtes-vous le seul oiseau de nuit qui l’a surpris, près d’un point d’eau isolé en forêt, à parler à son reflet avant de pleurer.
Et il est même possible que vous l’ayez connu quand elle était encore plus jeune, vous aurait-elle déjà... mordu ?

Lothar Duracier, le tuteur tant attendu?

Derrière l'écran

On me connaît sous de le nom de Enimie et j'ai 27 ans.  Je vous ai trouvé grâce à une personne fabuleuse : Belonne, qui incarne Ran Brunecorne et je vous trouve forcément talentueux et fantastiques. Et pour ceux qui se demande "c'est quoi cette image ronde là?" c'est mon gecko. Voui j'aime les reptile, et vus que les personnes de mon entourage ont la trouille des serpent, j'ai opté pour un truc plus mignon. Et un grand merci à Belonne de m'avoir aidé !

Code:

Kolga Geirrodr ft Kristina Pimenova